Caro et cie

En route pour la Gaspésie…

La promenade de Rimouski, le fleuve à marée basse..

Le phare de Pointe au Père..

La statue du musée du naufrage de l’Empress of Ireland

Rivage de Pointe-Au-Père

Rivage de Pointe-Au-Père (2)


Mont Saint-Pierre

Caro au Mont Saint-Pierre

Une autre belle journée s’annonce et nous n’avons pas encore décidé si nous tenterons de prendre le traversier de Matane à Godbout ou, si nous continuerons vers la péninsule Gaspésienne. Pat décide d’appeler au traversier et nous n’avons une place sûre que pour le jeudi matin, peut-être avant dans la ligne sans réservations. On appelle Belle-Soeur qui nous donne un aperçu météo des prochains jours et les prévisions donnent le point gagnant à la Gaspésie…

Nous avons visité la péninsule gaspésienne au cours des dernières années: Nous sommes allés chercher winnie à Ste-Anne-Des-Monts sur le bord du fleuve, nous avons aussi visité le parc de la Gaspésie et fait l’ascension du magnifique Mont Jacques Cartier, nous avons descendu en kayak la splendide rivière Bonaventure et nous avons effectué une visite de la baie des chaleurs jusqu’à Percé où les enfants avaient fait du snorkeling…
La dernière fois que nous avions réellement fait le tour et passé par la côte sud du fleuve, remontait à 18 ans.. À nos tout début ensemble! Nous sommes contents et en paix car nous ressentons l’appel du nomade. On a pas envie de s’installer longtemps à un endroit.. On a envie d’explorer, de poursuivre au rythme de nos aspirations, du fleuve, du moment présent!
Décidés, nous commençons la journée sans aucun stress. Nous prenons le temps d’aller marcher sur le board walk en saluant les gens souriants qui profitent du soleil radieux pour faire comme nous et admirer le rivage à marée basse….
Cependant, je remarque que les gens portent un regard différent sur nous que celui auquel je suis habituée. Le regard est parfois scrutateur, interrogatif… Nous avons l’air d’un couple sans enfants qui prennent leurs chiens comme tels… Ça me fait drôle car mes enfants attirent énormément l’attention et je récolte toujours de magnifiques compliments à leurs endroits. Alors d’ héroïne, mère de 4 enfants, je me retrouve égoïste, mère de deux chiens! Tout un changement de rôle! Mais vous savez, j’ai pas pu m’empêcher de parler en bébé à Bill et de lui dire de venir voir maman!!! Dire pourtant, qu’ici, un chien c’est un chien… Et traité comme tel!

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Ensuite, en suivant toujours la 132, nous sommes arrêtés au phare de Pointe-Au-Père. Mon homme ne rechigne pas, il veut me faire plaisir en décrétant que c’est MON voyage… Nous sommes montés en haut du phare et j’ai eu le vertige, encore une fois! J’ai visité le musée du naufrage de l’Empress of Ireland et, j’en suis sortie en pleurant comme une Madeleine. J’ai refusé d’assister à la reconstitution 3D du naufrage, pour moi, le musée, c’était assez! Le navire a coulé en 13 minutes… 13 minutes! Peu de femmes et d’enfants ont survécu, le désastre total… Bref, j’ai encore envie de pleurer quand j’y pense alors, je passe à un autre sujet!
J’ai rempli le frigo de poisson à Ste-Anne-des-Monts. Je ne sais pas pourquoi mais l’emplacement de cette municipalité lui confère un privilège sur le brouillard. À chaque fois que je passe là, il y en a… Plus nous approchions et plus nous voyions la nappe grise recouvrir la montagne et la ville… Une petite inquiétude nous a assaillis: Et si c’était comme ça pour le reste de la journée? Une envie folle de retourner au soleil nous obsédait. Mais, fidèles à notre mot d’ordre qui est de ne jamais retourner sur nos pas, nous avons continué…

Et nous avons bien fait car aussitôt passé Ste-Anne-des-Monts, le soleil est réapparu! Nous sommes arrêtés au Mont-St-Pierre. Nous nous sommes assis sur la grève et avons admiré ce magnifique endroit. La plage s’étend sur 1,6 km et les hautes montagnes qui l’enserrent nous donnaient l’impression d’être à l’abri de tout. Pat a fait une petite saucette beaucoup moins glacée que ce à quoi il s’attendait encore une fois! C’est l’une des plus belles vallées glaciaires de la région. Les cuvettes qui se découpent sur les flancs des montagnes sont des cirques glaciaires qui furent occupés par de petits glaciers durant la période de déglaciation. Il y a 12 500 ans, le niveau de la mer était 55 mètres plus élevé qu’aujourd’hui: la vallée était alors un fjord qui s’étendait sur une distance de 6 km… Enfant, j’y étais allée avec mes parents et mes grands-parents, j’étais montée au sommet du mont St-Pierre, à pied, avec mon père. Nous avions mangé de la gomme de sapin que mon père enlevait délicatement avec son petit canif, j’avais trouvé des oursins, des coquillages.. Un souvenir inaltérable!!
Cette portion de route, construite sur des terrasses marines est extraordinaire. Le seul fait d’y rouler, d’admirer, de se laisser envahir par cette immensité est l’un des clous du voyage… Les municipalités comme Marsoui, Rivière à Claude, Mont St-Pierre, Mont Louis, apparaissent tels des joyaux au fond des anses, encerclées de montagnes!
Enfin, nous sommes arrêtés à POinte de la frégate pour souper et nous avons décidé d’y passe la nuit…

août 7, 2008 - Posted by | bas Saint-Laurent, gaspésie, je voyage

2 commentaires »

  1. Le paysage est magnifique dans le coin de st-Pierre où la route longe les montagnes et la mer tout à côté. Et puis me semble que le  »voile de la Mariée » (cascade descendant des montagnes)est pas loin d’une halte routière.

    Commentaire par gaétan | août 8, 2008 | Réponse

  2. J’ai vu cette cascade.. Mais je suis incapable de me souvenir à quel endroit exactement.. C’est sur cette partie de route, mais où? Pat doit s’en rappeler…

    Commentaire par Caro et cie | août 8, 2008 | Réponse


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